(Chronique d’une écrivaine sensible à l’approche des fêtes)
Il y a quelque chose de particulier qui se passe chaque année, quand décembre s’installe. Les lumières s’allument, les maisons se réchauffent, et malgré tout… certains se sentent seuls. Délaissés. Abandonnés. Noël est merveilleux pour ceux qui ont une famille, des amis, mais on oublie souvent qu’il existe un nombre incalculable de personnes âgées délaissées par leurs proches et plus terrible encore, d’orphelins et de gens marginalisés, que la société a purement et simplement oubliés.
Être écrivaine, c’est vivre dans
deux mondes à la fois: celui qu’on bâtit avec passion, et celui qu’on partage
avec les gens qu’on aime. Et il arrive que ces deux univers ne se reconnaissent
pas toujours.
Que ceux qui nous entourent ne
voient pas forcément la valeur de ce qu’on crée, ou ne réalisent pas les
heures, l’âme et l’amour qu’on met dans notre travail ― notre art.
L’inverse est aussi vrai.
Plongée dans mon univers paranormal,
j’ai bien souvent moi aussi négligé les personnes autour de moi tel un PDG le ferait
avec ses proches les premières années de démarrage de sa «start up».
Je suis la classique écrivaine
vivant dans sa grotte. Hi, hi, hi!
Que ce soit dans un sens ou dans
l’autre, cela n’a rien de personnel. Souvent, c’est simplement qu’on se laisse emporter
par la routine, ce fameux «métro, boulot, dodo».
Mais ça ne fait pas moins mal aux
personnes qui nous entourent.
Dans ma vie d’artiste, j’ai
souvent eu ma part de moqueries, surtout au cours de la période des fêtes où la
famille se réunit et où forcément on se compare. Dans ma belle-famille entre
autres choses, il y avait ce stupide concours de la plus belle maison, la plus
belle voiture, le job le mieux payé. On ne se gênait donc pas pour me faire
sentir que ma passion pour les vieux livres et les romans d'amour était futile.
Inutile. Contreproductive.
Écrivaine? Ah! Ah! Ce n’est pas
un métier ma chérie! C’est un passe-temps!
Combien de fois l'ai-je entendu
celle-là.
Une de mes professeurs m'avait
prévenu que la "plume est la plus demandante des maitresses".
Évidemment, il y a toujours ceux
qui croient vous rendre service en vous décourageant d'entreprendre une
carrière qui rapporte aussi peu.
Tous ces rejets, toutes ces
incompréhensions ont fait de moi ce que je suis: une âme qui ressent en
profondeur, pour mieux écrire en puisant à la source: dans les profondeurs du cœur.
Comprenez bien que je ne cherche
à blâmer personne ici.
La vie est bruyante, et tout le
monde porte ses propres poids.
Parfois, ceux qui nous aiment ne
savent pas non plus comment nous montrer leur appui.
Parfois, ils pensent même en
donner… sans savoir que leurs mots glissent mal.
Mais à l’approche de Noël, j’ai
envie de faire une pause, de respirer, et de regarder ce qui, au fond, nourrit
vraiment la magie.
Parce que la vérité, c’est qu’on
n’a pas besoin d’être compris par tout le monde.
Parfois, il suffit d’une seule
personne qui croit en nous pour nous donner des ailes.
Et lorsqu’elle existe — un
enfant, un ami, un lecteur, son éditrice, un conjoint —, le plus petit soutien
devient un moteur.
Une
force créatrice immense.
C’est exactement ce que j’aborde
dans le spécial de Noël cette année de mon livre actuel Courtisée par l'Alpha: Clamer Béatrice. En effet, j'ai choisi pour le spécial de cette année, le thème du «plus petit qui devient le
plus grand».
Ceux qu’on néglige, qu’on
sous-estime, qu’on marginalise ― ou qu’on croit trop faibles, trop fragiles…
alors qu’ils portent en eux une lumière capable de changer le monde. De le
rendre meilleur.
Les enfants, surtout, comprennent
cette magie mieux que nous.
Ils voient encore le cœur au lieu
de l’enveloppe extérieure.
Ils savent repérer la beauté là
où nous voyons seulement l’ordinaire.
Alors, si j’ai un souhait à
offrir à tous ceux qui me liront à Noël cette année, c’est celui-ci: «Rapprochez-vous
de ceux qui comptent vraiment pour vous.»
Montrez-leur que leur voix, leur
art, leur cœur ont une place dans votre vie.
Même le plus petit geste peut
transformer toute une vie en cette période des fêtes qui approche. Souvent, il
suffit de très peu de choses. Un mot doux. Une pensée. Une petite attention. Une
intention.
Et si vous êtes, comme moi, de
ces créateurs un peu sensibles, un peu torturés (de façon tout à fait
charmante, j’ose croire)… sachez que votre valeur ne dépend pas de la
reconnaissance autour de vous.
Votre lumière est réelle.
Votre travail compte.
Et quelque part, quelqu’un attend
vos mots, vos images, vos œuvres comme un cadeau — même si vous ne le savez pas
encore.
C’est ça, la vraie magie de Noël.
― Honey Goldfish
Romance paranormale: L’Amour
est plus fort que le Destin.

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