Il y a dans les romances
surnaturelles un appel instinctif qui me fascine depuis toujours: celui du
lien prédestiné, cette force invisible qui unit deux êtres au-delà de la
logique, du temps ou de la raison. Quand j’ai découvert les romances de
loups-garous avec des compagnes destinées, cette alchimie brute et presque
animale m’a tout de suite séduite en tant qu’amatrice de romance érotique.
Mais comme je suis également la
plus grande fan de Cherise Sinclair et de ses romances BDSM, quelque chose,
souvent, me dérangeait.
Les rapports de force entre les
Alphas et leurs femelles me semblaient trop inégaux, trop chargés de domination
brutale ou de territorialité quand ils n'étaient pas tout simplement toxiques.
Ces luttes d’ego et de pouvoir, ces affrontements de mâles enragés pour imposer
leur autorité, manquaient à mes yeux de ce que je cherchais vraiment: la
noblesse du lien, la profondeur du cœur.
D’un autre côté dans les romances
BDSM que je lisais, il n’y avait pas ce lien mystique, cette union des cœurs quasi
spirituelle. Cet amour si profond que chaque fibre de l’être s’en trouve transcendée.
Alphaverse ― ou l’Univers alpha
L’idée d’un Alphaverse — ou d’un
Dom-verse m’est venue progressivement. Si bien qu’un jour, j’ai décidé de me
lancer et de créer mes propres Alphas ou ma propre race de dominants si vous
voulez.
Je voulais bâtir un monde où la
domination n’est pas synonyme de violence, mais de responsabilité, de puissance
canalisée.
Un univers où l’attirance
surnaturelle et le lien d’âme s’entrelacent avec des valeurs d’honnêteté, de
loyauté et d’authenticité.
Un monde qui accueille sans
jugement les codes du BDSM — parce que la soumission, dans sa forme la plus
pure, est un acte de confiance et d’amour — et je désirais intégrer tout cela dans
un contexte mystique et surnaturel.
C’est ainsi qu’est né mon
Alphaverse: un univers où la passion animale des «shapeshifters» (ou
métamorphes) rencontre la profondeur émotionnelle des relations d’âme.
Des Alphas, mais pas comme
les autres
Mes Alphas ne sont pas de simples
meneurs de meutes.
Ils sont des êtres d’exception,
des éminences qui excellent dans tout ce qu’ils entreprennent, des gardiens des
jeunes races, des êtres à la fois puissants et imparfaits.
Ils peuvent être fiers,
arrogants, passionnés, mais leur grandeur ne réside pas dans la domination:
elle réside dans leur cœur, dans leur capacité à aimer et à protéger.
J’ai voulu qu’ils soient divisés
en deux castes:
Les Divins, plus sages, nobles et
spirituels.
Les Alphas non divins, qui eux
sont plus fougueux, instinctifs et aussi plus terre à terre.
Cette dualité me permet
d’explorer la tension entre le sacré et l’animal, entre la maîtrise et la
passion.
La Consorte: l’égale,
l’âme et surtout la flamme de l’Alpha
Je n’aimais pas le mot «soumise» ou «omega» pour décrire ce que serait la partenaire de l’Alpha, parce que les relations
en ce monde sont tellement multiformes que je ne voulais en aucun cas les
réduire à un archétype aussi stéréotypé.
Non pas que je méprise les soumises.
On peut être soumise dans la dignité.
Je n’aimais pas non plus «femelle» et si vous remarquez dans mes livres, même s'il s'agit de créatures
surnaturelles, vous verrez que je ne l’emploie en général que très rarement, au
sens biologique surtout.
Non... pour désigner la compagne
ou le compagnon de l’Alpha, je désirais un mot qui exprime la force dans la
douceur, l’égalité dans la complémentarité.
C’est ainsi qu’est née la notion
de Consorte.
La Consorte n’est pas dominée.
Elle choisit de se relier à son Alpha, corps, âme et esprit. Elle est
son reflet, son ancrage, son équilibre.
Lorsqu’un Alpha Divin marque sa
compagne, peu importe qu’elle soit humaine ou non: elle s’élève, elle se
transforme, elle devient Divine à son tour.
Leur lien sacré fait d’elle la
gardienne de sa flamme, et de lui, le gardien de son cœur.
Dans ce lien, il n’y a pas de
hiérarchie — seulement un équilibre parfait entre puissance et tendresse, force
et abandon.
Quand la flamme s’éteint:
les Déviants
Mais tout équilibre peut se
rompre. Quand un Alpha renie sa part
d'humanité, qu'il refuse l’amour — ou parfois quand il perd sa Consorte, sa
flamme s’étiole.
Son pouvoir devient instable, et
sa nature peut alors se corrompre.
On dit de lui qu'il est Déviant.
Dans mon univers, les Déviants
symbolisent la perte de l’humanité, la rupture avec le cœur. Ils sont là pour
rappeler ce qui arrive quand on renie ses émotions, quand on se coupe de
l’amour.
Sans amour, même les plus grands de
ce monde deviennent des coquilles vides.
Le sang des Premiers et le
souffle des humains
Dans mon univers, les Alphas sont
nés d’une hybridation entre les métamorphes originels — les Premiers — et les
humains.
Sans les humains, la race Alpha
n’existerait pas.
Et sans amour, aucun être ne peut
réellement s’épanouir.
Tous les talents du monde, même
surnaturels, deviennent creux sans amour.
Car au fond, c’est cela que mes
histoires racontent:
Peu importe nos origines, notre
race, nos préférences, notre genre ou notre non-genre… nous avons tous soif d’amour, de
reconnaissance et de compassion.
Et c’est cette flamme-là — la
plus fragile et la plus puissante à la fois — que mes personnages cherchent à
préserver.
Aimer de tout son cœur et de
toute son âme
L’Alphaverse est né de ce désir:
celui d’unir la puissance du dominant et la douceur du lien d’âme, la magie du
mythe et la vérité humaine de l’amour.
J’ai voulu réinventer le concept
d’Alpha pour qu’il ne soit plus un tyran esclave de ses pulsions animales, mais
un être en quête d’équilibre, de lumière, et de sens.
Et à travers lui, j’ai voulu explorer
cette idée que la vraie domination, c’est de se maîtriser soi-même… et que la
plus belle soumission est celle qu’on offre en confiance à l’être qui nous voit
vraiment.
― Honey Goldfish
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